Inquiétudes autour de la situation des jeunes débouté∙e∙s
Début février 2019, environ 200 personnes se sont réunies lors des premières assises romandes sur la situation des jeunes débouté∙e∙s de l’asile privé∙e∙s de formation. L’événement intervient dans un contexte d’inquiétudes quant au nombre croissant de jeunes forcé∙e∙s d’interrompre leur apprentissage suite au rejet de leur demande d’asile. Il a réuni des jeunes, des patron∙ne∙s contraint∙e∙s de congédier leurs apprenti∙e∙s débouté∙e∙s, des professionnel∙le∙s œuvrant dans l’accompagnement de ces jeunes et des familles de parrainage. Un appel portant la voix de ces différentes catégories de personnes a été rédigé à cette occasion. Il demande aux autorités fédérales et cantonales de permettre aux jeunes, même débouté∙e∙s de l’asile, de mener à terme leur formation. Un comité s’est constitué afin de diffuser l’appel et de le porter devant les autorités compétentes. Le mouvement se veut apolitique et porté par la société civile.
Dans le canton de Genève, une pétition intitulée « Droit de rester pour les Érythréennes et Érythréens » a été lancée en décembre 2018. Elle demande également aux autorités cantonales d’autoriser les Érythréen∙ne∙s débouté∙e∙s à poursuivre leur formation dans le canton et de les laisser exercer un travail rémunéré. Cette communauté majoritairement jeune est touchée par un durcissement du droit d’asile détaillé dans le dernier rapport de l’ODAE romand.
Sources : RTS, Mobilisation en faveur de la formation des jeunes migrants déboutés, 07.02.2019 ; Appel un apprentissage-un avenir ; Pétition Droit de rester pour les Erythréennes et Erythréens ; Rapport de l’ODAE romand, Durcissements à l’égard des Érythréen∙ne∙s : une communauté sous pression, novembre 2018.