Genève : les députés exigent que les requérants d’asile ne soient plus hébergés sous terre

Le 12 mars 2015 le Grand conseil genevois a adopté une motion urgente appelant à ce que les demandeurs d’asile ne soient plus logés dans des abris souterrains. L’appui des députés de différents bords politiques fait suite à la démarche entreprise par les habitants eux-mêmes. Depuis quelques mois, ceux-ci s’organisent afin de faire connaître leurs difficultés et d’interpeller l’Hospice général, institution cantonale chargée de leur hébergement et de leur suivi social (voir https://stopbunkers.wordpress.com/).

Il appartient maintenant au Conseil d’Etat de mettre en œuvre rapidement des mesures pour permettre de loger en surface des personnes qui, pour certaines, vivent depuis de longs mois sous terre dans des conditions de promiscuité et pâtissent d’un régime qui les prive de manière prolongée de sommeil et d’une alimentation saine et choisie (voir notre brève du 28.01.15).

Source : Proposition de motion pour mettre fin au recours aux abris de protection civile pour héberger des demandeurs d’asile, 20 février 2015

Cas relatifs

Cas individuel — 24/07/2025

Reconnue invalide, elle reçoit une révocation d’autorisation de séjour et un refus de regroupement familial

Ximena* arrive en Suisse en septembre 2019. Elle trouve un emploi à 100%, et obtient, sur cette base, un permis B UE/AELE. Peu de temps après, elle dépose une demande de regroupement familial en faveur de son mari et de ses fils, âgés respectivement de 12 et 5 ans. En mars 2020, par suite d’un AVC, elle se retrouve en incapacité totale de travail. Malgré la reconnaissance de son invalidité par l’AI qui lui octroie une rente, les autorités migratoires lui refusent le droit de demeurer au motif que Ximena n’avait pas résidé en Suisse au moins deux ans avant la survenance de son invalidité. Son permis est ainsi révoqué et la demande de regroupement familial déposée en faveur de ses enfants des années plus tôt est refusée (l’époux est entre-temps retourné en Espagne suite à leur divorce). Tous les trois doivent quitter la Suisse.
Cas individuel — 25/01/2024

«On ne peut pas louer un logement sans permis et on ne peut pas garder de permis sans domicile»

Paul* et Julia* sont âgés respectivement de 79 et 84 ans. Lorsque le propriétaire réquisitionne leur logement, le couple n’arrive pas à se reloger. Sans domicile fixe et sans aucun soutien administratif, les conséquences sont lourdes : perte du permis C de Paul*, fin des prestations complémentaires à leurs rentes AVS, radiation de leurs assurances maladie.
Cas individuel — 24/01/2024

En incapacité de travail et sans aucune assistance, il se retrouve dans le dénuement complet

Suite à un accident et à plusieurs problèmes de santé, Joaquim* se retrouve, à 64 ans, en incapacité de travail totale. Alors qu’il remplit toutes les conditions pour bénéficier d’une rente-pont, il ne parvient pas à en faire la demande, les démarches étant trop complexes. Sans aucune assistance professionnelle, Joaquim* se retrouve livré à lui-même et survit uniquement grâce au soutien de ses connaissances.
Cas individuel — 21/06/2023

Une famille afghane NEM était tiers sûr vers la Grèce obtient néanmoins une admission provisoire

Zoya* et Yanis* bataillent 16 mois contre une non-entrée en matière était tiers sûr Grèce, alors que la famille connait de nombreux problèmes de santé psychologique et des violences conjugales. Finalement, le SEM leur délivre une admission provisoire.