Frontex: fraudes et complicité de crime contre l’humanité

Monde, 24.04.2024 – Fabrice Leggeri, ancien directeur de l’agence européenne Frontex (chargée de la surveillance des frontières), est accusé par des associations d’avoir caché, voire d’avoir contribué à des refoulements illégaux de migrant∙exs aux portes de l’Europe. A l’époque où il était encore directeur, il aurait également été peu regardant alors que des agences de voyage auraient surfacturé leurs services à Frontex entre 2019 et 2022, pour un montant total qui se chiffre en millions d’euros.

Sources: Mediapart, «Fabrice Leggeri, ancien patron de Frontex, accusé de complicité de crime contre l’humanité», 24.04.2024 ; Mediapart, «Frontex: deux fraudes présumées et des millions d’euros envolés», 24.04.2024.

Voir également: ODAE romand, «Refoulements aux frontières et atteintes aux droits humains», brève, 14.10.2021.

Cas relatifs

Cas individuel — 17/10/2024

Malgré l’impossibilité de son retour à Gaza, la Suisse le condamne pour séjour illégal

Sportif originaire de Gaza, Bashir* réalise une tournée en Europe. Mais il se retrouve coincé suite à la fermeture de la frontière entre Gaza et l’Egypte. Séjournant chez des ami·es en Suisse, il y dépose une demande de permis de courte de durée en 2015, en expliquant sa situation. Puis il dépose également une demande de reconnaissance d’apatridie. Mais ses deux requêtes sont rejetées. Il retourne alors en Allemagne, pays émetteur de son visa Schengen, pour y demander l’asile. Sa demande est refusée et l’Allemagne lui délivre en outre une interdiction de territoire d’une durée de 30 mois. Sans alternative, Bashir* revient alors en Suisse en 2018. Suite à un contrôle de police, il est condamné pour séjour illégal à une amende de 2’705 CHF.
Cas individuel — 03/12/2014

Atteinte d’un grave cancer, elle doit partir sans garantie d’accès aux soins

« Olga » est une ressortissante ukrainienne atteinte d’un grave cancer. L’ODM refuse de lui octroyer un permis de séjour pour cas de rigueur, au motif que les soins sont disponibles en Ukraine. Les autorités ne prennent ainsi nullement en considération la problématique de l’accès à ces prestations dans un pays gravement affecté par la corruption.
Cas individuel — 05/11/2012

Un réfugié reconnu passe sept mois
en détention administrative

« Beasrat » demande l’asile en Suisse après avoir vécu dans des conditions d’extrême précarité en Italie, malgré la reconnaissance de sa qualité de réfugié. Refusant d’y retourner, il passe sept mois en détention administrative, non sans séquelles sur sa santé psychique.