A Genève, un projet vise à améliorer la prise en charge des réfugié.es LGBTI

Suite à l’agression d’un demandeur d’asile gay dans un foyer d’accueil à Genève, plusieurs associations ont souhaité mieux connaître les problèmes spécifiques auxquels sont confrontés les réfugiés LGBTI (lesbiennes, gays, bi-, transgenres et intersexes) et les difficultés des acteurs du domaine de l’asile à y apporter des réponses adéquates. La Coordination asile.ge et la Fédération genevoise des associations LGBT se sont ainsi associées pour mettre en place le projet de recherche-action « Asile LGBT ». Le but : améliorer les conditions d’accueil et favoriser le développement de bonnes pratiques au sein des institutions et organismes en contact avec cette population. La première phase du projet s’est terminée en fin d’année 2016 avec la publication d’un rapport présentant les résultats de la recherche. Elle a été menée entre janvier et septembre 2016 par Anne Arvy, de En-Quêtes– plateforme d’anthropologie, avec le suivi d’un comité de pilotage composé de représentant.es des associations de la Coordination asile.ge.

Selon le rapport précité, les réfugiés LGBTI font face à une double vulnérabilité, d’une part en raison de leur statut de migrants, et d’autre part en lien avec leur orientation sexuelle et/ou leur identité de genre. Ces facteurs de vulnérabilités se conjuguent pour créer un cadre d’existence spécifique marqué par « des obstacles manifestes à leur accès au droit à la protection reconnu par leur qualité de réfugié.e, ainsi qu’à la santé et à l’intégration à la société genevoise » (p. 7 du rapport). Le rapport analyse les besoins des réfugié.es LGBTI et les réponses données par les acteurs institutionnels et associatifs genevois. Sur la base de ces résultats, il formule un certain nombre de recommandations : visibiliser et inclure les réfugiés LGBTI, adapter leur prise en charge, faciliter leur identification et favoriser leur participation. La deuxième étape du projet, prévue courant 2017, vise à traduire ces recommandations en actions concrètes, afin d’adapter la prise en charge, et ainsi les conditions de vie et d’existence de ces personnes à Genève.

Source : Rapport « Asile LGBT Genève, Recherche-action sur l’accueil des réfugié.es LGBTI à Genève », novembre 2016.

Cas relatifs

Cas individuel — 13/02/2024

Décès d’un jeune demandeur d’asile: la responsabilité directe des autorités suisses

Cas 459 / 13.02.2024 Alam* arrive en Suisse à 17 ans et demande l’asile après avoir vécu des violences en Grèce où il a reçu protection. Les autorités suisses prononcent une non-entrée en matière et son renvoi, malgré des rapports médicaux attestant de la vulnérabilité d’Alam*. Celui-ci met fin à ses jours à la suite du rejet de son recours par le TAF.
Cas individuel — 01/12/2023

“J’ai travaillé toute ma vie, pour ne pas avoir d’indemnité de retraite du tout!” Cas-Témoignage

Arrivée trop âgée en Suisse pour toucher l’AVS (à 62 ans), Anoula* doit attendre 11 ans avant d’obtenir des prestations complémentaires.
Cas individuel — 25/04/2022

Une femme trans* subit des persécutions LGBTIQphobes en Suisse

Témoignage. Une femme trans* obtient l’asile en Suisse au motif de nombreuses persécutions LGBTIQphobes subies dans son pays d’origine. Son parcours pour obtenir l’asile en Suisse est émaillé de discriminations dans sa prise en charge et d’agressions transphobes dans ses lieux de vie.
Cas individuel — 16/05/2017

Le SEM ne le reconnaît pas comme mineur et lui refuse l’asile par erreur

Requérant d’asile afghan de 16 ans, « Imran » n’est pas reconnu comme mineur par le SEM. Il est ainsi contraint de vivre avec des adultes, situation stressante et effrayante pour lui, qui souffre déjà de problèmes psychiques et d’insomnies. De plus, le SEM rejette sa demande d’asile et rend une décision de renvoi. Suite à un recours au TAF, le SEM finit par reconsidérer sa décision, admet la minorité, la qualité de réfugié et lui octroie l’asile.