Restructuration de l’asile : recommandations du HCR sur les centres fédéraux

La concentration des demandeurs d’asile dans les centres fédéraux est au cœur de la restructuration de la Loi sur l’asile (lire l’onglet Révision LAsi). Le HCR a publié ses recommandations à propos des conditions d’accueil dans ces centres, de la prise en compte des besoins spécifiques et de la qualité des procédures (communiqué de presse). En ce qui concerne les conditions générales, le HCR préconise de ne pas limiter la liberté de mouvement des requérants (lieux faciles d’accès, horaires étendus) et de veiller au respect de la sphère privée. Des services de bases, contribuant au bien-être des requérants, devraient être fournis comme l’accès à internet, la possibilité d’utiliser son téléphone portable et l’organisation de cours de langue et de programmes d’occupation. Les personnes vulnérables (MNA, personnes handicapées, âgées ou malades, femmes enceintes, familles monoparentales, victimes de traite ou de violences graves et personnes LGBTI), devraient être identifiées au plus vite et bénéficier d’un encadrement et soutien adapté. Enfin, le système de gestion et le personnel en charge devraient faire l’objet d’évaluations régulières et transparentes.

Source : Communique de presse du HCR, 29 août 2017.

Cas relatifs

Cas individuel — 01/07/2025

Les autorités suisses attendent ses 18 ans pour prononcer son renvoi

Ethan* est né en 2006 en Guinée. Après avoir perdu ses parents, puis sa grand-mère qui l’avait pris en charge, il quitte le pays avec un oncle. Séparé de ce dernier, il arrive comme mineur non accompagné en Suisse en 2023 et demande l’asile. Il a alors 16 ans. Deux ans plus tard, à 18 ans, il reçoit finalement une décision négative sur sa demande d’asile et l’annonce de son renvoi. Ethan* dépose alors un recours auprès du TAF, toujours pendant.
Cas individuel — 25/07/2018

Son récit est qualifié d’invraisemblable malgré plusieurs éléments de preuve

« Yared » demande l’asile en Suisse après avoir quitté l’Ethiopie, où il a été détenu et maltraité en tant qu’opposant politique. Il présente une convocation officielle des autorités éthiopiennes et un rapport médical rédigé par un service spécialisé attestant de son état de santé et corroborant ses dires. Cependant, le SEM puis le TAF considèrent que ses déclarations sont invraisemblables et prononcent son renvoi de Suisse.