Protection des personnes LGBTIQ+: des violences toujours difficiles à prouver
Suisse, janvier 2025 – Dans leurs décisions successives, le SEM puis le TAF ont reconnu la transidentité d’une personne requérante d’asile d’origine turque et les problèmes qui en découlent, mais ont considéré qu’elle n’avait pas subi de préjudice sérieux de la part des autorités (la pression psychique n’aurait pas été insupportable au point de rendre impossible une existence conforme aux exigences de la dignité humaine). Ainsi, les autorités ont rejeté la demande d’asile et prononcé le renvoi.
Quelques semaines plus tôt, les mêmes autorités avaient estimé qu’une requérante d’asile d’origine arménienne ayant subi des violences de la part de sa famille en raison de son homosexualité, n’avait pas non plus connu de persécutions suffisamment graves pour justifier l’asile.
Ces décisions démontrent que les motifs d’asile des personnes LGBTIQ+ continuent d’être difficiles à prouver par leur nature même (survenant dans la sphère privée), comme le rapport «Asile LGBTIQ+» de l’ODAE romand l’avait déjà démontré.
Sources: arrêt du TAF D-8094/2024 du 21 janvier 2025 ; arrêt du TAF E-5579/2024 du 8 janvier 2025.
Voir également: ODAE romand, «Asile LGBTIQ+: Une enquête sur la situation des personnes LGBTIQ+ dans le domaine de l’asile en Suisse romande», rapport, novembre 2022.