Procès des Tattes: suite et bientôt fin

Genève, 06.03.2024 – Du 4 au 6 mars 2024 s’est tenu un nouvel épisode du procès suite au grave incendie survenu dans le Foyer des Tattes à Genève en novembre 2014, il y a 10 ans… Alors qu’il y a deux ans le responsable du Foyer et l’État semblaient sortir blanchis du tribunal, un retournement a eu lieu. D’après l’avocate Laila Batou, «il a été difficile d’amener le fonctionnaire en charge de la sécurité du Foyer […] sur le banc des accusés. Mais c’est sur ses manquements que se sont focalisés les débats d’appel.» Reste à attendre le verdict, qui sera rendu public prochainement…

Sources: RTS, «Ouverture à Genève du procès en appel du foyer des Tattes», 04.03.2024 ; léman bleu, «Incendie des Tattes: le drame se rejoue en appel», 04.03.2024 ; le Courrier, «Le procès «déshumanisant» du foyer des Tattes», 05.03.2024  ; Tribune de Genève, «L’incendie des Tattes revient hanter la justice», 04.03.2024 ; asile.ch, «Solidarités Tattes | Interview de Me Laïla Batou concernant le procès de l’incendie en appel», 14.03.2024 ; renversé.co, «Procès des Tattes, interview de Me Laila Batou», 11.03.2024.

Voir également: ODAE romand, «Incendie des Tattes: un verdict controversé», brève, 20.01.2023.

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Albert* dépose des demandes de transformation de son permis F en permis B, mais se les voit refusées, au motif que son intégration ne serait pas réussie. Un jugement qui enlève à Albert, aujourd’hui âgé de 64 ans et reconnu en incapacité totale de travail par l’assurance invalidité, toute possibilité de régularisation future de son statut de séjour en Suisse.
Cas individuel — 25/01/2024

Javier* et Lilian*, expulsé·es suite à un accident de travail sur un chantier

Cas 455 Victime d’un accident de travail, Javier* est reconnu invalide par l’AI. Les autorités ordonnent cependant son renvoi de Suisse ainsi que celui de son épouse. Elles ne lui reconnaissent pas le droit de demeurer en Suisse, considérant qu’il n’avait pas la qualité de travailleur au moment de son accident puisqu’il ne totalisait pas une année de travail en Suisse. La lenteur de la procédure et la décision d’expulsion impacte la santé mentale de Javier* qui souffre déjà d’autres problème de santé. Son épouse Lilian* cumule des emplois de nettoyages peu rémunérés et instables mais les autorités leur refusent un permis de séjour sur cette base, arguant qu’il s’agit d’«activités marginales et accessoires».
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