Le TF juge trop longue la durée de la procédure de recours devant le TAF

Dans un arrêt du 26 juin 2018, la commission administrative du TF a estimé que le TAF avait mis trop de temps pour traiter un recours contre une décision de droit d’asile. En effet, dans le cas d’espèce, une mère d’origine irakienne et son fils ayant déposé une demande d’asile en Suisse ont saisi le TF pour retard injustifié suite à la décision du TAF, rendue plus de deux ans et sept mois après le dépôt du recours. Pour le TF, certains retards peuvent parfois être tolérés, notamment lorsqu’il s’agit d’un cas inhabituel.  Cependant, le TF a décrété que la procédure avait dans l’ensemble pris trop de temps, même s’il était nécessaire de clarifier certaines questions fondamentales afin de garantir une jurisprudence homogène. Il a demandé au TAF d’examiner les possibilités de trancher plus rapidement des procédures devant être traitées sur une courte période, par exemple par la mise en place de mécanismes adaptés.

Source : swissinfo.ch, Recours contre un droit à l’asile tranché trop lentement, 11 juillet 2018

Cas relatifs

Cas individuel — 01/07/2025

Les autorités suisses attendent ses 18 ans pour prononcer son renvoi

Ethan* est né en 2006 en Guinée. Après avoir perdu ses parents, puis sa grand-mère qui l’avait pris en charge, il quitte le pays avec un oncle. Séparé de ce dernier, il arrive comme mineur non accompagné en Suisse en 2023 et demande l’asile. Il a alors 16 ans. Deux ans plus tard, à 18 ans, il reçoit finalement une décision négative sur sa demande d’asile et l’annonce de son renvoi. Ethan* dépose alors un recours auprès du TAF, toujours pendant.
Cas individuel — 25/07/2018

Son récit est qualifié d’invraisemblable malgré plusieurs éléments de preuve

« Yared » demande l’asile en Suisse après avoir quitté l’Ethiopie, où il a été détenu et maltraité en tant qu’opposant politique. Il présente une convocation officielle des autorités éthiopiennes et un rapport médical rédigé par un service spécialisé attestant de son état de santé et corroborant ses dires. Cependant, le SEM puis le TAF considèrent que ses déclarations sont invraisemblables et prononcent son renvoi de Suisse.