La LSDH dénonce une politique migratoire
qui conduit au désespoir

Des tensions vives ont éclaté ce week-end dans le centre de détention administrative de Frambois, où sont enfermés des requérants d’asile déboutés ou des sans-papiers en attente d’expulsion. Dans un communiqué de presse, la Ligue suisse des droits de l’Homme (LSDH), qui se rend sur place chaque semaine, dénonce un climat alarmant palpable depuis déjà plusieurs semaines au cours desquelles des tentatives de suicide, une grève de la faim et plusieurs altercations ont eu lieu. La plupart des détenus ignorent tout sur l’évolution de leur procédure de renvoi et sur la durée de leur détention, incertitude qui conduit à un profond désespoir et à une détérioration de leur état de santé. La LSDH réclame la prise en compte de la protection de l’intégrité physique et psychologique des détenus. Ces derniers ont aussi droit au respect de leur dignité et des droits fondamentaux qui s’imposent à tout être humain qu’il soit débouté ou sans-papiers.

Source : communiqué de presse de la LSDH

Cas relatifs

Cas individuel — 01/12/2023

Emprisonné à trois reprises dans des conditions reconnues illicites par le Tribunal fédéral. Cas-témoignage

Depuis son arrivée en Suisse en 2012, Samy* été détenu à trois reprises, notamment pour séjour illégal. Les trois fois, il connaitra les conditions de détention illicites des zones carcérales de Lausanne. Une pratique que le Tribunal fédéral reconnaît être une violation de la CEDH.
Cas individuel — 28/11/2023

Parce qu’il séjourne illégalement sur le territoire, il est détenu 16 mois

Jamil* est arrêté à Genève. Il cumule 2 ans et 9 mois de détention pénale puis administrative, sa demande d'asile ayant été rejetée.
Cas individuel — 08/07/2014

Placée en détention administrative, elle perd son enfant

« Soraya », originaire d’Érythrée, demande l’asile en Suisse. Comme elle a déjà demandé l’asile en Suède, elle est incarcérée en vue d’un transfert. Enceinte, son état de santé se détériore en prison et elle doit interrompre sa grossesse. Suite à ce tragique événement, le TAF impose l’application de la clause de souveraineté de l’accord de Dublin, annulant ainsi son transfert.
Cas individuel — 16/06/2014

Malgré sa collaboration,
l’OCPM le fait arrêter dans ses locaux

Après 10 années passées en Suisse et le rejet définitif de sa demande d’asile, le Togolais « Dodji » est arrêté à l’OCPM en vue de l’établissement d’un laissez-passer et de son renvoi avec épouse et enfants. Saisis, les juges cantonaux jugent cette arrestation disproportionnée.