La Cour des comptes tacle l’OCPM pour ses retards

Genève, 10.12.2024 – Un rapport de la Cour des comptes révèle que l’Office cantonal de la population et des migrations (OCPM) de Genève accuse des délais d’attente de plus de 400 jours, à cause notamment d’une mauvaise organisation interne du service dédié aux demandes des ressortissant·es étranger·ères (de trop nombreux allers-retours par exemple). A l’inverse, les demandes émanant d’entreprises multinationales s’avèrent être traitées en moyenne en 48 jours.  La Cour des comptes propose trois recommandations pour faciliter le système.

Sources: Cour des Comptes, «Audit de performance relatif au service étrangers de l’office cantonal de la population et des migrations (OCPM)», 10.12.2024 ; rts.ch, «La Cour des Comptes à Genève dénonce les longs délais du service étrangers de l’OCPM», 10.12.2024 ; Le Temps, «L’office genevois des migrations accuse des délais d’attente de plus de 400 jours», 10.12.2024 ; Tribune de Genève, «Les dysfonctionnements à l’Office de la population dénoncés par la Cour des comptes», 11.12.2024 ; 20minutes, «Autorisations de séjour plus longtemps en attente qu’en traitement», 10.12.2024.

Cas relatifs

Cas individuel — 01/07/2025

Les autorités suisses attendent ses 18 ans pour prononcer son renvoi

Ethan* est né en 2006 en Guinée. Après avoir perdu ses parents, puis sa grand-mère qui l’avait pris en charge, il quitte le pays avec un oncle. Séparé de ce dernier, il arrive comme mineur non accompagné en Suisse en 2023 et demande l’asile. Il a alors 16 ans. Deux ans plus tard, à 18 ans, il reçoit finalement une décision négative sur sa demande d’asile et l’annonce de son renvoi. Ethan* dépose alors un recours auprès du TAF, toujours pendant.
Cas individuel — 25/07/2018

Son récit est qualifié d’invraisemblable malgré plusieurs éléments de preuve

« Yared » demande l’asile en Suisse après avoir quitté l’Ethiopie, où il a été détenu et maltraité en tant qu’opposant politique. Il présente une convocation officielle des autorités éthiopiennes et un rapport médical rédigé par un service spécialisé attestant de son état de santé et corroborant ses dires. Cependant, le SEM puis le TAF considèrent que ses déclarations sont invraisemblables et prononcent son renvoi de Suisse.