Des réfugié·exs font reconnaitre leur invalidité grâce à un soutien juridique

Suisse, 05.2023 – Dans le cadre du projet de Caritas Suisse «Statut de réfugié et prestations d’assurances sociales» qui dure depuis plus de trois ans, une équipe juridique appuie les assistant∙exs sociaux∙alexs et les conseiller∙èrexs en intégration du canton de Fribourg dans leurs demandes auprès de l’assurance invalidité.

Réfugiée et invalide, Madame X n’a droit à aucune rente puisque son invalidité n’est reconnue qu’à hauteur de 27% et qu’un taux minimal de 40% doit être atteint pour toucher une rente. Grâce à l’appui juridique, la décision de l’office de l’assurance invalidité a été contestée. L’ancien emploi de Mme X ayant finalement été pris en compte et la méthode de comparaison des revenus mise à jour, elle a été reconnue invalide à 100%. Selon l’article du Courrier paru sur le sujet, «[l]es connaissances spécifiques des dispositions juridiques applicables aux personnes réfugiées et la longue expérience des parcours migratoires permettent à l’équipe juridique du projet d’apporter un éclairage qui complète celui des médecins et d’autres spécialistes en assurances sociales et viennent combler une lacune dans la prise en charge.»

Source: le Courrier, «Soutien juridique aux réfugié·es en invalidité», 01.05.23.

Cas relatifs

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Javier* et Lilian*, expulsé·es suite à un accident de travail sur un chantier

Cas 455 Victime d’un accident de travail, Javier* est reconnu invalide par l’AI. Les autorités ordonnent cependant son renvoi de Suisse ainsi que celui de son épouse. Elles ne lui reconnaissent pas le droit de demeurer en Suisse, considérant qu’il n’avait pas la qualité de travailleur au moment de son accident puisqu’il ne totalisait pas une année de travail en Suisse. La lenteur de la procédure et la décision d’expulsion impacte la santé mentale de Javier* qui souffre déjà d’autres problème de santé. Son épouse Lilian* cumule des emplois de nettoyages peu rémunérés et instables mais les autorités leur refusent un permis de séjour sur cette base, arguant qu’il s’agit d’«activités marginales et accessoires».
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