Obtenir un passeport lorsque l’on est originaire d’Érythrée ne serait ni impossible ni inexigible d’après le TAF
Suisse, 11.02.2025 – Dans un arrêt, le TAF estime que les entraves imposées par les autorités érythréennes (taxe de la diaspora et déclaration de repentance) ne rendraient ni inexigible ni impossible l’obtention d’un passeport pour les Erythréen·nes débouté·es de l’asile. Ainsi, les autorités suisses contraignent les personnes à se conformer à des pressions considérables de la part de leur gouvernement d’origine, si elles souhaitent par exemple être régularisées après de nombreuses années passées en Suisse.
Pourtant, comme souligné dans un rapport de l’ODAE romand publié en 2020, un grand nombre de requérant·es d’asile originaire d’Erythrée se retrouvent ainsi débouté·es. Beaucoup des personnes concernées, souvent jeunes, restent durablement en Suisse, parce que très peu retournent en Érythrée sur une base volontaire, de peur d’y être persécutées, et qu’il n’y a pas d’accord de réadmission avec l’Érythrée. Au vu de cette situation, comment les autorités suisses justifient-elles d’entraver pareillement les possibilités de régularisation?
Source: arrêt du TAF F-4605/2022 du 11 février 2025.
Voir également: ODAE romand, «Durcissements à l’encontre des Érythréen·ne·s : actualisation 2020», rapport thématique, février 2020.