Marché du travail en Suisse: les étranger∙ères surreprésenté∙es dans les emplois de première ligne

Suisse, 20.04.2024 – Le journal suisse-allemand Neue Zürcher Zeitung (NZZ) publie un article sur la répartition des rôles entre personnes suisses et étrangères sur le marché de l’emploi. Alors que l’UDC pense à relancer une énième initiative visant à limiter l’entrée des personnes étrangères, la NZZ rappelle que les métiers de première ligne, les métiers utiles et peu valorisés, sont majoritairement effectués par des personnes étrangères.

En effet, le bâtiment, le nettoyage, mais aussi les métiers liés à la cuisine, à l’artisanat, etc. sont autant de travaux sur lesquels les ressortissant∙es suisses se précipitent peu. Et pour cause, ces secteurs concentrent de nombreux désavantages: faible rémunération, charge physique élevée, horaires irréguliers. Le patronat emploie donc volontiers du personnel étranger. A l’autre bout du spectre, certains métiers voient l’engagement d’une proportion de personnes étrangères très faible (10% et moins): policier∙èrexs, enseignant∙exs, éducteur∙icexs de la petite enfance et travailleur∙eusexs sociaux∙ales.

Source: NZZ, «Jobs, die niemand will: In diesen Berufen arbeiten am meisten Ausländer – eine Rangliste», 20.04.2024.

Cas relatifs

Cas individuel — 13/02/2024

Décès d’un jeune demandeur d’asile: la responsabilité directe des autorités suisses

Cas 459 / 13.02.2024 Alam* arrive en Suisse à 17 ans et demande l’asile après avoir vécu des violences en Grèce où il a reçu protection. Les autorités suisses prononcent une non-entrée en matière et son renvoi, malgré des rapports médicaux attestant de la vulnérabilité d’Alam*. Celui-ci met fin à ses jours à la suite du rejet de son recours par le TAF.
Cas individuel — 01/01/2024

Harcelée en Croatie, une famille est menacée d’y être renvoyée

En 2019, Romina* et Khaleel* quittent l’Afghanistan avec leur fille (Emna*), encore mineure et leurs trois fils majeurs. Ils demandent l’asile en Suisse en octobre 2020, après être passé∙es par la Croatie. La famille raconte avoir tenté de passer la frontière entre la Bosnie et la Croatie à plus de 15 reprises, avoir été arrêté∙es par les autorités croates puis maltraité·es, volé·es, déshabillé·es et frappé·es. En février 2020, le SEM rend une décision NEM Dublin. Le mandataire d’Ehsan* et Noura* dépose un recours au TAF contre la décision du SEM. En avril 2021, le SEM annule sa décision de NEM Dublin pour le second fils et sa famille, qui reçoivent une admission provisoire. En juillet 2021, le TAF prononce les arrêts qui rejettent respectivement les recours de Moussa*, de Ehsan* et Noura* et de Romina* et Khaleel*.
Cas individuel — 11/12/2023

Il passe 23 ans en Suisse avant d’obtenir une admission provisoire

Abdelkader* aura passé plus de 23 ans en Suisse avant d’obtenir un permis de séjour. Il lui aura fallu déposer une nouvelle demande de réexamen à l’âge de 62 ans.
Cas individuel — 21/06/2023

Une famille afghane NEM était tiers sûr vers la Grèce obtient néanmoins une admission provisoire

Zoya* et Yanis* bataillent 16 mois contre une non-entrée en matière était tiers sûr Grèce, alors que la famille connait de nombreux problèmes de santé psychologique et des violences conjugales. Finalement, le SEM leur délivre une admission provisoire.