L’OMCT et l’OSAR demandent l’arrêt des renvois au Sri Lanka

Suisse, 29.07.2022 – Dans une lettre ouverte à la Conseillère fédérale Karin Keller-Sutter, l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) demande de suspendre les renvois des ressortissant·es du Sri Lanka. Pour l’organisation, la crise actuelle au Sri Lanka ne permet pas d’y renvoyer des personnes nécessitant des soins médicaux. Elle rappelle qu’une crise économique sévit depuis le début d’année, à quoi s’ajoutent des violences et une crise politique récente. Les soins médicaux de base n’y sont plus assurés. Dans une prise de position du 15 juillet 2022, l’OSAR avait également demandé la suspension des renvois vers ce pays.

Sources: OMCT, «La Suisse doit immédiatement suspendre les renvois de requérants d’asile vers le Sri Lanka », Communiqué, 29.07.2022. OSAR, «Crise au Sri Lanka: renoncer aux renvois jusqu’à ce que la situation se soit stabilisée », 15.07.2022.

Voir également: Antoine Harari, «Renvois au Sri Lanka critiqués », La Liberté, 8.08.2022.

Cas relatifs

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Quatre ans de procédure pour se voir reconnaître son statut de victime de violences domestiques

Arrivée en Suisse en 2018 à la suite de son mariage avec un ressortissant suisse, Amanda* est rapidement victime de violences domestiques. À la suite de la séparation du couple, et malgré les documents attestant des violences subies par Amanda* ainsi que de ses craintes, fondées, de représailles de sa belle-famille en cas de retour, le SEM refuse de renouveler son autorisation de séjour et prononce son renvoi vers le Sri-Lanka. Amanda* dépose un recours au TAF contre cette décision. En août 2023, le TAF lui donne raison : il annule la décision du SEM et ordonne l’octroi d’une nouvelle autorisation de séjour en faveur d’Amanda* sur la base de l’art. 30 LEI qui permet de déroger aux conditions d’admission pour tenir compte de cas individuels d’une extrême gravité (F-2969/2020). Le TAF que reconnait les violences domestiques subies par Amanda* – que le SEM avait minimisées, voire niées – et leurs conséquences sur son état de santé, tout comme les difficultés de réintégration en cas de retour au pays d’origine, constituent des éléments suffisants pour admettre la prolongation de son séjour en Suisse.
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