L’OMCT et l’OSAR demandent l’arrêt des renvois au Sri Lanka

Suisse, 29.07.2022 – Dans une lettre ouverte à la Conseillère fédérale Karin Keller-Sutter, l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) demande de suspendre les renvois des ressortissant·es du Sri Lanka. Pour l’organisation, la crise actuelle au Sri Lanka ne permet pas d’y renvoyer des personnes nécessitant des soins médicaux. Elle rappelle qu’une crise économique sévit depuis le début d’année, à quoi s’ajoutent des violences et une crise politique récente. Les soins médicaux de base n’y sont plus assurés. Dans une prise de position du 15 juillet 2022, l’OSAR avait également demandé la suspension des renvois vers ce pays.

Sources: OMCT, «La Suisse doit immédiatement suspendre les renvois de requérants d’asile vers le Sri Lanka », Communiqué, 29.07.2022. OSAR, «Crise au Sri Lanka: renoncer aux renvois jusqu’à ce que la situation se soit stabilisée », 15.07.2022.

Voir également: Antoine Harari, «Renvois au Sri Lanka critiqués », La Liberté, 8.08.2022.

Cas relatifs

Cas individuel — 11/12/2024

«Je n’en pouvais plus, je ne savais plus vers qui me tourner. Je suis allée porter plainte mais la police m’a arrêtée pour séjour illégal.»

Dora* arrive en Suisse sans statut de séjour en mai 2022 et rencontre Jorge*, originaire d’Espagne, à Genève. Après deux ans de harcèlement et de menaces proférées par Jorge* à son encontre, elle finit par se rendre dans un commissariat de la police cantonale genevoise pour déposer plainte. La police lui indique qu’il n’y a pas matière à enregistrer une plainte, mais qu’elle doit en revanche rendre des comptes pour son séjour illégal. Dora* est alors détenue une nuit et auditionnée par le Ministère public le lendemain. Compte tenu de sa décision de quitter volontairement le territoire, les autorités classent la procédure. Sa plainte à l’encontre de Jorge* n’est jamais enregistrée. Fin décembre 2024, Dora* quitte définitivement la Suisse, sans avoir pu obtenir justice.
Cas individuel — 15/01/2013

Plus de 6 ans d'attente avant que le TAF statue sur son cas

Suite à sa demande d’asile, « Tadele » reçoit une décision de NEM en 2002 et voit sa demande de réexamen rejetée en 2005. Il recourt auprès du TAF qui mettra plus de quatre ans à réclamer un complément d’instruction et près de deux ans à statuer sur la licéité du renvoi en Ethiopie.