Inégalités d’accès aux soins et déserts médicaux

France, 06.02.2025 – Une enquête en France souligne que l’argument de la “pénurie des soins” ainsi que la réalité des “déserts médicaux” permettent de justifier un éloignement des personnes étrangères du système de santé et leur isolement géographique et social. La pénurie de médecins impacte doublement les immigré·es, déjà fortement marginalisé·es, qui dépendent alors plus fortement de proches pour accéder aux soins (des aides qui se trouvent être très généralement des femmes). 

Source: métropolitiques, “Une double relégation: l’accès aux soins des immigré·es dans un «désert médical»”, 06.02.2025.

Cas relatifs

Cas individuel — 04/11/2025

La détention comme seul moyen d’accéder à un traitement du VIH

Âgé de 41 ans, Karim* vit avec le VIH, des dépendances et des troubles psychiatriques. Suite au rejet de sa demande d'asile, il se retrouve à la rue et sans assurance-maladie. Faute d’accès aux soins, il commet des petits délits pour être incarcéré et ainsi accéder à un traitement.
Cas individuel — 14/10/2025

Pour un document signé par erreur, une famille bataille plus d’un an pour des subsides à l’assurance-maladie

Adrien*, originaire d’Espagne, et Sabine* se marient en septembre 2023. Avant cela, en juin, une demande de subsides à l’assurance-maladie avait été déposée. En février 2024, l’Office cantonal refuse la demande au motif d’un document de garantie de prise en charge signé par erreur dans le cadre de la demande de permis de séjour pour Sabine* (antérieure au mariage). En mars, la famille dépose une opposition en rappelant que ce document n’aurait pas dû être signé et par ailleurs qu’il n’a pas de valeur dans le cadre de la demande de subsides formulée. Il faudra attendre encore un an pour que la famille obtienne gain de cause.
Cas individuel — 13/08/2024

Plus de 30 ans en Suisse, à l’AI, âgé de 64 ans : aucune perspective pour un permis B

Albert* dépose des demandes de transformation de son permis F en permis B, mais se les voit refusées, au motif que son intégration ne serait pas réussie. Un jugement qui enlève à Albert, aujourd’hui âgé de 64 ans et reconnu en incapacité totale de travail par l’assurance invalidité, toute possibilité de régularisation future de son statut de séjour en Suisse.
Cas individuel — 25/01/2024

Javier* et Lilian*, expulsé·es suite à un accident de travail sur un chantier

Cas 455 Victime d’un accident de travail, Javier* est reconnu invalide par l’AI. Les autorités ordonnent cependant son renvoi de Suisse ainsi que celui de son épouse. Elles ne lui reconnaissent pas le droit de demeurer en Suisse, considérant qu’il n’avait pas la qualité de travailleur au moment de son accident puisqu’il ne totalisait pas une année de travail en Suisse. La lenteur de la procédure et la décision d’expulsion impacte la santé mentale de Javier* qui souffre déjà d’autres problème de santé. Son épouse Lilian* cumule des emplois de nettoyages peu rémunérés et instables mais les autorités leur refusent un permis de séjour sur cette base, arguant qu’il s’agit d’«activités marginales et accessoires».