Genève : les députés exigent que les requérants d’asile ne soient plus hébergés sous terre

Le 12 mars 2015 le Grand conseil genevois a adopté une motion urgente appelant à ce que les demandeurs d’asile ne soient plus logés dans des abris souterrains. L’appui des députés de différents bords politiques fait suite à la démarche entreprise par les habitants eux-mêmes. Depuis quelques mois, ceux-ci s’organisent afin de faire connaître leurs difficultés et d’interpeller l’Hospice général, institution cantonale chargée de leur hébergement et de leur suivi social (voir https://stopbunkers.wordpress.com/).

Il appartient maintenant au Conseil d’Etat de mettre en œuvre rapidement des mesures pour permettre de loger en surface des personnes qui, pour certaines, vivent depuis de longs mois sous terre dans des conditions de promiscuité et pâtissent d’un régime qui les prive de manière prolongée de sommeil et d’une alimentation saine et choisie (voir notre brève du 28.01.15).

Source : Proposition de motion pour mettre fin au recours aux abris de protection civile pour héberger des demandeurs d’asile, 20 février 2015

Cas relatifs

Cas individuel — 13/02/2024

Décès d’un jeune demandeur d’asile: la responsabilité directe des autorités suisses

Cas 459 / 13.02.2024 Alam* arrive en Suisse à 17 ans et demande l’asile après avoir vécu des violences en Grèce où il a reçu protection. Les autorités suisses prononcent une non-entrée en matière et son renvoi, malgré des rapports médicaux attestant de la vulnérabilité d’Alam*. Celui-ci met fin à ses jours à la suite du rejet de son recours par le TAF.
Cas individuel — 22/12/2022

Débouté à deux reprises malgré des agressions homophobes attestées en Ukraine

Témoignage – Emir* quitte l’Ukraine en 2020 suite à des persécutions liées à son orientation sexuelle. En Suisse, sa demande d’asile est refusée par le SEM et son recours rejeté par le TAF. Il repart en Ukraine, où il subit de nouvelles violences. Revenu en Suisse, sa demande d’asile essuie le même refus des autorités.
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L’argent d’un requérant d’asile peut être confisqué

Un requérant d’asile doit toujours pouvoir prouver la provenance de l’argent qu’il a sur lui. Pour n’avoir pas pu le faire, « Aristide » s’est fait confisquer la somme qu’on lui avait prêtée. Saisi d’un recours, le TAF confirme la légalité de cette saisie.
Cas individuel — 24/08/2009

Une amende salée pour un requérant indigent

Un demandeur d’asile se fait contrôler par la police près de la frontière avec la France. Il reçoit cinq mois plus tard une amende d’un montant de 360 francs suisses, un montant difficilement payable pour un demandeur d’asile qui vit de l’aide sociale.