Des requérants d’asile se mobilisent pour dénoncer leurs conditions de vie souterraine à Genève

Une centaine de migrants logeant dans des abris de la protection civile ont fait part de leur désarroi à l’Hospice général, institution en charge de l’accueil des requérants d’asile dans le canton de Genève.

À l’instar de ce qu’il s’est passé dans le canton de Vaud (voir notre brève), les résidents de ces différents abris antiatomiques ont écrit une lettre ouverte pour dénoncer des conditions de vie indignes, et que certains endurent depuis plus d’une année : problèmes d’hygiène liés au nombre insuffisant de douches et WC par rapport au nombre d’habitants ; alimentation répétitive, peu équilibrée et pré-cuisinée, aucune cuisine n’étant à leur disposition ; difficultés en matière de santé et de sécurité liées à la promiscuité ; manque de sommeil, une lumière restant allumée 24h/24 et plusieurs dizaines de lits étant reliés entre eux, etc.

Alors que ces personnes – provenant de pays tels que l’Erythrée, la Syrie ou le Soudan – ont fui des circonstances tragiques, leur situation actuelle a d’autant plus de répercussions sur leur santé physique et psychique. Elles appellent ainsi les autorités à « prendre des mesures urgentes et nécessaires pour y mettre fin ».

Ces dernières brandissent la crise du logement comme explication à de telles structures d’hébergement et se disent en train de réfléchir à des améliorations et des alternatives tout « en déplorant le caractère humainement insatisfaisant » de ces logements.

Sources :

 Stop Bunkers – Lettre ouverte à l’Hospice général, 26.01.2015

 Le Courrier, « Des requérants demandent à vivre décemment », 27.01.2015

 RTS La Première, « Le journal de 6h », 27.01.2015 (de 08’35’’ à 10’20’’)

Cas relatifs

Cas individuel — 24/07/2025

Reconnue invalide, elle reçoit une révocation d’autorisation de séjour et un refus de regroupement familial

Ximena* arrive en Suisse en septembre 2019. Elle trouve un emploi à 100%, et obtient, sur cette base, un permis B UE/AELE. Peu de temps après, elle dépose une demande de regroupement familial en faveur de son mari et de ses fils, âgés respectivement de 12 et 5 ans. En mars 2020, par suite d’un AVC, elle se retrouve en incapacité totale de travail. Malgré la reconnaissance de son invalidité par l’AI qui lui octroie une rente, les autorités migratoires lui refusent le droit de demeurer au motif que Ximena n’avait pas résidé en Suisse au moins deux ans avant la survenance de son invalidité. Son permis est ainsi révoqué et la demande de regroupement familial déposée en faveur de ses enfants des années plus tôt est refusée (l’époux est entre-temps retourné en Espagne suite à leur divorce). Tous les trois doivent quitter la Suisse.
Cas individuel — 25/01/2024

«On ne peut pas louer un logement sans permis et on ne peut pas garder de permis sans domicile»

Paul* et Julia* sont âgés respectivement de 79 et 84 ans. Lorsque le propriétaire réquisitionne leur logement, le couple n’arrive pas à se reloger. Sans domicile fixe et sans aucun soutien administratif, les conséquences sont lourdes : perte du permis C de Paul*, fin des prestations complémentaires à leurs rentes AVS, radiation de leurs assurances maladie.
Cas individuel — 24/01/2024

En incapacité de travail et sans aucune assistance, il se retrouve dans le dénuement complet

Suite à un accident et à plusieurs problèmes de santé, Joaquim* se retrouve, à 64 ans, en incapacité de travail totale. Alors qu’il remplit toutes les conditions pour bénéficier d’une rente-pont, il ne parvient pas à en faire la demande, les démarches étant trop complexes. Sans aucune assistance professionnelle, Joaquim* se retrouve livré à lui-même et survit uniquement grâce au soutien de ses connaissances.
Cas individuel — 21/06/2023

Une famille afghane NEM était tiers sûr vers la Grèce obtient néanmoins une admission provisoire

Zoya* et Yanis* bataillent 16 mois contre une non-entrée en matière était tiers sûr Grèce, alors que la famille connait de nombreux problèmes de santé psychologique et des violences conjugales. Finalement, le SEM leur délivre une admission provisoire.