Au lendemain d’une expulsion

22 novembre 2007 – Au lendemain d’un vol spécial refoulant des déboutés sur le Cameroun, la mandataire d’une des personnes renvoyées a reçu de Yaoundé le téléphone d’une passante l’informant qu’elle avait recueilli son mandant qui se trouvait à la rue et en fort mauvais état. Celui-ci avait fait l’objet de nombreuses hospitalisations psychiatriques depuis son arrivée en Suisse en 1998, mais toutes les démarches pour arriver à une solution humanitaire avaient échoué. Il n’était sorti de la clinique que moins d’un mois avant d’être placé sur le vol charter du 20 novembre 2007, et il expliqua par téléphone qu’il avait été refoulé sans argent ni médicaments, alors que son état psychique dépend fortement de ceux-ci. Sa mandataire n’a pu que lui conseiller de tenter de s’adresser à l’ambassade de suisse à Yaoundé, tout en alertant l’ODM et divers organismes. [Information transmise par la mandataire le 22.11.2007].

Cas relatifs

Cas individuel — 01/04/2025

Prolongation de délai Dublin: le TAF casse une décision du SEM qu’il juge simplificatrice et décontextualisée

Nadir*, originaire d’Afghanistan, arrive en Suisse en 2023 et dépose une demande d’asile. Le SEM refuse d’entrer en matière et lui signifie une décision de renvoi Dublin. En janvier 2024, le SEM obtient une prolongation du délai de transfert de Nadir* au motif que ce dernier se serait opposé à son renvoi: lorsque l’autorité cantonale a tenté d’arrêter Nadir* dans ses locaux afin de le renvoyer en Croatie, ce dernier est accusé de s’être tapé la tête contre un mur avant d’être hospitalisé. Nadir* recourt contre la décision auprès du TAF. Le tribunal admet le recours, soulignant que Nadir* s’est présenté tous les lundis auprès du service de la population de façon parfaitement collaborative. Il reconnait le caractère involontaire de son hospitalisation, laquelle a été ordonnée par un médecin. Le TAF estime que le SEM propose une lecture «simplificatrice et décontextualisée» qui fait abstraction de la réalité médicale.
Cas individuel — 13/02/2024

Décès d’un jeune demandeur d’asile: la responsabilité directe des autorités suisses

Cas 459 / 13.02.2024 Alam* arrive en Suisse à 17 ans et demande l’asile après avoir vécu des violences en Grèce où il a reçu protection. Les autorités suisses prononcent une non-entrée en matière et son renvoi, malgré des rapports médicaux attestant de la vulnérabilité d’Alam*. Celui-ci met fin à ses jours à la suite du rejet de son recours par le TAF.
Cas individuel — 24/08/2009

Menacé de mort dans son pays, il fait l’objet d’une décision de renvoi

La demande d’asile de "Betim", originaire du Kosovo, est rejetée par l’ODM, qui exige son renvoi. "Betim" fait recours en s’appuyant sur une enquête de l’OSAR qui atteste qu’il est en danger de mort dans son pays. Mais le TAF ne veut rien entendre.