Alireza, on ne t’oublie pas

Genève, 29.03.2023 – En mémoire du jeune Alireza, disparu à la fin du mois de novembre 2022 (voir notre brève), plusieurs collectifs et syndicats ont appelé à trois manifestations (le 25 janvier, 1er mars et 29 mars) à Genève.

À ces occasions, plusieurs centaines de participant·exs se sont réuni·exs, afin de contester le système de l’asile actuel qui broie des vies. Iels ont martelé leur opposition face aux renvois vers des pays qui ne respectent pas les droits humains. Iels ont également dénoncé le foyer genevois pour mineur·exs de l’Étoile et son encadrement indécent. Ils demandent au gouvernement suisse de cesser les refus en matière d’asile et de mettre un terme aux permis précaires, lesquels n’offrent pas d’avenir. La dernière manifestation, le 29 mars, a réuni près de 250 personnes.

Source: le Courrier, «Troisième veillée pour Alireza», 30.03.22 ; Tribune de Genève, «Alireza, on ne t’oublie pas!», 25.01.23 ; Radio Lac, «Une manifestation en mémoire du jeune requérant Alireza», 26.01.23 ; Coordination asile.ge, «Alireza, on ne t’oublie pas! Des manifestations pour le dire», 28.02.23 ; le Courrier, «Rien ne change à l’Etoile, pour le pire», 01.03.23 ; asile.ch, «Manifestation | Alireza on t’oublie pas», 01.03.2023 ; L’Événement syndical, «Alireza, on ne t’oublie pas!», 08.03.23

Voir également: ODAE romand, «Le désespoir d’un jeune demandeur d’asile à Genève émeut la population», brève, 14.12.22.

Cas relatifs

Cas individuel — 13/02/2024

Décès d’un jeune demandeur d’asile: la responsabilité directe des autorités suisses

Cas 459 / 13.02.2024 Alam* arrive en Suisse à 17 ans et demande l’asile après avoir vécu des violences en Grèce où il a reçu protection. Les autorités suisses prononcent une non-entrée en matière et son renvoi, malgré des rapports médicaux attestant de la vulnérabilité d’Alam*. Celui-ci met fin à ses jours à la suite du rejet de son recours par le TAF.
Cas individuel — 01/01/2024

Harcelée en Croatie, une famille est menacée d’y être renvoyée

En 2019, Romina* et Khaleel* quittent l’Afghanistan avec leur fille (Emna*), encore mineure et leurs trois fils majeurs. Ils demandent l’asile en Suisse en octobre 2020, après être passé∙es par la Croatie. La famille raconte avoir tenté de passer la frontière entre la Bosnie et la Croatie à plus de 15 reprises, avoir été arrêté∙es par les autorités croates puis maltraité·es, volé·es, déshabillé·es et frappé·es. En février 2020, le SEM rend une décision NEM Dublin. Le mandataire d’Ehsan* et Noura* dépose un recours au TAF contre la décision du SEM. En avril 2021, le SEM annule sa décision de NEM Dublin pour le second fils et sa famille, qui reçoivent une admission provisoire. En juillet 2021, le TAF prononce les arrêts qui rejettent respectivement les recours de Moussa*, de Ehsan* et Noura* et de Romina* et Khaleel*.
Cas individuel — 21/06/2023

Une famille afghane NEM était tiers sûr vers la Grèce obtient néanmoins une admission provisoire

Zoya* et Yanis* bataillent 16 mois contre une non-entrée en matière était tiers sûr Grèce, alors que la famille connait de nombreux problèmes de santé psychologique et des violences conjugales. Finalement, le SEM leur délivre une admission provisoire.
Cas individuel — 22/12/2022

Débouté à deux reprises malgré des agressions homophobes attestées en Ukraine

Témoignage – Emir* quitte l’Ukraine en 2020 suite à des persécutions liées à son orientation sexuelle. En Suisse, sa demande d’asile est refusée par le SEM et son recours rejeté par le TAF. Il repart en Ukraine, où il subit de nouvelles violences. Revenu en Suisse, sa demande d’asile essuie le même refus des autorités.