Genève : Renvoi par vol spécial d’un rescapé de l’incendie des Tattes

Une correspondante du canton de Genève a informé l’Observatoire qu’un ressortissant russe sinistré lors de l’incendie du foyer des Tattes à Vernier a été renvoyé dans son pays par vol spécial, béquilles à la main, seulement quelques semaines après cet événement tragique (voir notre brève du 19 novembre).

Il aurait été arrêté en vue de son renvoi dans les locaux de l’Office cantonal de la population et des migrations, deux heures avant un rendez-vous chez son médecin pour une blessure qui date d’avant l’incendie.

La veille de son renvoi, alors qu’il était détenu à Frambois, il a pu obtenir un dédommagement de 500 frs de l’Hospice général pour les préjudices matériels subis lors de l’incendie.

Compte tenu du traumatisme que représente un tel incendie, le renvoi de ce ressortissant russe par vol spécial interpelle.

Dans Le Matin Dimanche du 14 décembre, le Conseiller d’État Mauro Poggia affirmait, à propos des victimes de l’incendie, que le canton de Genève n’allait « pas les renvoyer chez elles en chaise roulante ». Apparemment, un renvoi en béquilles ne pose par contre pas de problème majeur aux autorités cantonales.

(article mis à jour le 13.01.15)

Cas relatifs

Cas individuel — 11/12/2024

«Je n’en pouvais plus, je ne savais plus vers qui me tourner. Je suis allée porter plainte mais la police m’a arrêtée pour séjour illégal.»

Dora* arrive en Suisse sans statut de séjour en mai 2022 et rencontre Jorge*, originaire d’Espagne, à Genève. Après deux ans de harcèlement et de menaces proférées par Jorge* à son encontre, elle finit par se rendre dans un commissariat de la police cantonale genevoise pour déposer plainte. La police lui indique qu’il n’y a pas matière à enregistrer une plainte, mais qu’elle doit en revanche rendre des comptes pour son séjour illégal. Dora* est alors détenue une nuit et auditionnée par le Ministère public le lendemain. Compte tenu de sa décision de quitter volontairement le territoire, les autorités classent la procédure. Sa plainte à l’encontre de Jorge* n’est jamais enregistrée. Fin décembre 2024, Dora* quitte définitivement la Suisse, sans avoir pu obtenir justice.
Cas individuel — 15/01/2013

Plus de 6 ans d'attente avant que le TAF statue sur son cas

Suite à sa demande d’asile, « Tadele » reçoit une décision de NEM en 2002 et voit sa demande de réexamen rejetée en 2005. Il recourt auprès du TAF qui mettra plus de quatre ans à réclamer un complément d’instruction et près de deux ans à statuer sur la licéité du renvoi en Ethiopie.