Une famille est régularisée au Tessin après des mois de bataille

Tessin, 08.02.2022 – Une famille apatride, originaire d’un territoire situé entre l’Érythrée et l’Éthiopie, a finalement obtenu un permis B grâce à une large mobilisation populaire et au soutien des autorités tessinoises.

La famille, une mère et deux enfants aujourd’hui âgé·es de 20 et 24 ans, est en Suisse depuis 10 ans. Après des années d’attente au sujet de leur demande d’asile, le SEM a rendu une décision négative, tout en les considérant Éthiopien∙nes bien que ce pays ne leur reconnaisse pas la citoyenneté. Depuis plusieurs mois, la menace d’un renvoi vers l’Éthiopie planait sur leur tête. Au sein de la fratrie, si la fille a pu continuer ses études, le garçon a achevé son apprentissage puis s’est vu interdit de travailler.

Des professeur∙es et des élèves d’une école secondaire, un évêque et de nombreuses associations se sont mobilisées pour réclamer le droit de rester de la famille. Le Parlement tessinois a également soutenu à une large majorité une résolution en faveur de l’octroi d’un permis de séjour. Finalement, le SEM a suivi le préavis positif de l’Office de la migration tessinois et a octroyé à la famille début février 2022 une régularisation pour cas de rigueur.

Sources: le Courrier, «India et les siens peuvent rester», 16.02.2022 ; ticinonews, «India e la sua famiglia possono restare in Ticino», 08.02.2022 ; RSI, «India e la sua famiglia possono restare», 08.02.2022 ; Liberatv, «India e la sua famiglia possono restare in Ticino: la SEM riconosce il caso di rigore», 08.02.2022 ; ticinolibero, «Sì, India e famiglia possono restare in Ticino», 08.02.2022.

Cas relatifs

Cas individuel — 11/12/2016

Atteint du VIH, il pourrait obtenir un permis de séjour, on lui propose un statut précaire

Atteint du VIH et soumis à un traitement spécifique, « Sinh » se voit à plusieurs reprises refuser un permis pour cas de rigueur par le SPoMi, qui estime que les soins seront accessibles au Vietnam « selon toute probabilité ». Le Tribunal cantonal casse la décision, critiquant la légèreté de l’investigation du SPoMi. Alors que « Sinh » semble remplir les conditions d'octroi d’un permis de séjour, le canton opte pour une admission provisoire.
Cas individuel — 03/12/2014

Atteinte d’un grave cancer, elle doit partir sans garantie d’accès aux soins

« Olga » est une ressortissante ukrainienne atteinte d’un grave cancer. L’ODM refuse de lui octroyer un permis de séjour pour cas de rigueur, au motif que les soins sont disponibles en Ukraine. Les autorités ne prennent ainsi nullement en considération la problématique de l’accès à ces prestations dans un pays gravement affecté par la corruption.
Cas individuel — 03/07/2013

Après 20 ans en Suisse, « Houria » se voit réattribuer un statut précaire

« Houria » et sa fille mineure voient leur permis B remplacé, après dix années, par une admission provisoire. Le Tribunal cantonal vaudois, qui reconnaît les efforts d’« Houria » pour trouver un emploi, estime néanmoins que sa détresse psychologique et l’incapacité totale de travailler qui en résulte ne justifient pas sa dépendance à l’aide sociale.
Cas individuel — 20/12/2011

Une rescapée de Srebrenica est renvoyée
malgré de graves problèmes psychiques

« Halida », rescapée du massacre de Srebrenica, demande l’asile en Suisse en 2000 alors qu'elle a à peine 18 ans. 11 ans plus tard, malgré ses troubles psychiques et la naissance d'un bébé, l’ODM puis le TAF vont prononcer son renvoi (et celui de son nouveau-né) vers la Bosnie. Elle n'y a pourtant quasiment plus de repères ni de réseau familial ou social.