« Stop à la séparation des familles ! Libérez Mubaarak ! »

Mubaarak est un jeune somalien qui a fui la guerre civile de son pays pour rejoindre sa tante et ses cousins qui bénéficient d’un permis B et de la nationalité suisse. Il a déposé une demande d’asile en juillet 2017. Cette demande a été refusée par le SEM, qui a ordonné son renvoi en Italie, selon le règlement Dublin. Renvoyé à Catane une première fois le 14 février 2018, il s’est retrouvé à la rue, sans argent et sans aucune aide de la part des autorités italiennes. Il est revenu clandestinement en Suisse pour retrouver sa famille et ses amis d’école et a déposé une deuxième demande d’asile.

Le 14 janvier 2020, Mubaarak a été arrêté par la police vaudoise et mis dans la prison administrative de Frambois pour être à nouveau renvoyé en Italie. Droit de Rester Lausanne, Solidarité sans frontières et Solidarité Tattes lancent alors un appel : « Stop à la séparation des familles ! Libérez Mubaarak ! ». Ces associations dénoncent le règlement Dublin, qui créée selon elles des situations de non droit et d’errance dans le système européen d’asile et sépare des familles. Elles exigent la libération de Mubaarak et la possibilité que sa demande d’asile soit examinée en Suisse.

Sources : Droit de rester pour tou.te.s, « Stop à la séparation des familles ! Libérez Mubaarak ! », 27.01.2020 ; Le Courrier, « Jeune Somalien menacé de renvoi », 27.01.2020.

Cas relatifs

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Régularisation refusée après 9 ans de vie en Suisse, à cause d’un séjour de cinq mois en Autriche

Saif*, ressortissant irakien, demande l’asile en Suisse en 2016. Après un refus, il se rend en Autriche où il sollicite également l’asile. Renvoyé en Suisse en 2017 en vertu du règlement Dublin, il survit à l’aide d’urgence. En 2024, il demande la régularisation de son statut auprès de l’Office cantonal de la population qui refuse, au motif que son lieu de séjour n’était pas connu entre octobre 2016 et mars 2017. En mai 2025, après 9 ans d’aide d’urgence, l’état psychique de Saif* se détériore et il suit un traitement médical. Avec l’aide d’une mandataire, il dépose une nouvelle demande de réexamen sur la base de l’art. 83 al. 4 LEI. Le SEM rejette cette demande, estimant que l’accès aux soins est possible en Irak.
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Cas 459 / 13.02.2024 Alam* arrive en Suisse à 17 ans et demande l’asile après avoir vécu des violences en Grèce où il a reçu protection. Les autorités suisses prononcent une non-entrée en matière et son renvoi, malgré des rapports médicaux attestant de la vulnérabilité d’Alam*. Celui-ci met fin à ses jours à la suite du rejet de son recours par le TAF.
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Fiona* a subi des exactions de la part des autorités croates. Sa situation de vulnérabilité n’est pas prise en compte par le SEM et elle y est renvoyée sous la contrainte avec ses enfants.