Genève : Renvoi par vol spécial d’un rescapé de l’incendie des Tattes

Une correspondante du canton de Genève a informé l’Observatoire qu’un ressortissant russe sinistré lors de l’incendie du foyer des Tattes à Vernier a été renvoyé dans son pays par vol spécial, béquilles à la main, seulement quelques semaines après cet événement tragique (voir notre brève du 19 novembre).

Il aurait été arrêté en vue de son renvoi dans les locaux de l’Office cantonal de la population et des migrations, deux heures avant un rendez-vous chez son médecin pour une blessure qui date d’avant l’incendie.

La veille de son renvoi, alors qu’il était détenu à Frambois, il a pu obtenir un dédommagement de 500 frs de l’Hospice général pour les préjudices matériels subis lors de l’incendie.

Compte tenu du traumatisme que représente un tel incendie, le renvoi de ce ressortissant russe par vol spécial interpelle.

Dans Le Matin Dimanche du 14 décembre, le Conseiller d’État Mauro Poggia affirmait, à propos des victimes de l’incendie, que le canton de Genève n’allait « pas les renvoyer chez elles en chaise roulante ». Apparemment, un renvoi en béquilles ne pose par contre pas de problème majeur aux autorités cantonales.

(article mis à jour le 13.01.15)

Cas relatifs

Cas individuel — 21/06/2023

Une famille afghane NEM était tiers sûr vers la Grèce obtient néanmoins une admission provisoire

Zoya* et Yanis* bataillent 16 mois contre une non-entrée en matière était tiers sûr Grèce, alors que la famille connait de nombreux problèmes de santé psychologique et des violences conjugales. Finalement, le SEM leur délivre une admission provisoire.
Cas individuel — 03/07/2013

Après 20 ans en Suisse, « Houria » se voit réattribuer un statut précaire

« Houria » et sa fille mineure voient leur permis B remplacé, après dix années, par une admission provisoire. Le Tribunal cantonal vaudois, qui reconnaît les efforts d’« Houria » pour trouver un emploi, estime néanmoins que sa détresse psychologique et l’incapacité totale de travailler qui en résulte ne justifient pas sa dépendance à l’aide sociale.
Cas individuel — 03/05/2010

11 ans de lutte avec les autorités
pour faire reconnaître ses souffrances

« Sania », victime d'un viol en RDC, voit sa demande d’asile refusée. Malgré de nombreuses démarches étayées par des certificats médicaux toujours plus alarmants, elle demeure pendant 11 ans sous la menace d'un renvoi. Ce n'est qu'après une troisième demande de réexamen qu'elle finit par obtenir l'admission provisoire.