Des élèves se mobilisent contre un renvoi vers la Grèce

Des élèves tessinois ont lancé une pétition contre le renvoi en Grèce de la famille G. qu’ils ont rencontrée lors de leurs activités bénévoles dans un centre pour réfugiés. La famille G. est arrivée en Suisse il y a un an et demi, après un long périple depuis la Syrie, en passant par la Turquie, la Grèce, L’Italie et l’Allemagne. En Grèce, ils ont été incarcérés et leurs empreintes digitales ont été prélevées, contre leur gré. Ils ont ensuite été reconnus comme réfugiés dans ce pays, les autorités suisses ne sont donc pas entrées en matière sur leur demande et ont ordonné leur renvoi vers la Grèce (NEM Etat-tiers sûr). Un recours a été déposé au TAF, invoquant les problèmes de santé du père, le fait que trois des enfants sont mineurs, la présence de membres de la famille (oncles) en Suisse et la situation alarmante pour les requérants d’asile et réfugiés en Grèce. Le recours a été rejeté. Dans leur lettre adressée au président du Gouvernement tessinois, les élèves dénoncent le risque de séparation de la famille. En effet, les deux ainés de la fratrie étant majeurs (18 et 19 ans), leur demande est traitée différemment de celle des parents et des trois cadets. Ceux-ci ont reçu une décision de renvoi mais ont obtenu un délai de départ tandis que les deux aînés doivent quitter la Suisse au 30 juin.

Sources  : pétition en ligne, Autorità ticinesi : « Non distruggete la famiglia G » (en italien) ; article sur le site Ticinonline Una lettera per Bertoli : « Non distruggete quella famiglia siriana », le 24.06.2017 (en italien) ; proposition de traduction sur asile.ch Pétition, le 25.06.2017.

Cas relatifs

Cas individuel — 01/07/2025

Les autorités suisses attendent ses 18 ans pour prononcer son renvoi

Ethan* est né en 2006 en Guinée. Après avoir perdu ses parents, puis sa grand-mère qui l’avait pris en charge, il quitte le pays avec un oncle. Séparé de ce dernier, il arrive comme mineur non accompagné en Suisse en 2023 et demande l’asile. Il a alors 16 ans. Deux ans plus tard, à 18 ans, il reçoit finalement une décision négative sur sa demande d’asile et l’annonce de son renvoi. Ethan* dépose alors un recours auprès du TAF, toujours pendant.
Cas individuel — 20/11/2018

Après 4 ans éprouvants, une mère et sa fille reçoivent une admission provisoire

Après avoir déposé une demande d’asile en Suisse, une famille tchétchène vit quatre ans dans l’attente d’une décision. Durant cette période, qui débouche sur une admission provisoire en Suisse, « Larisa » et sa fille « Selina » sont éprouvées psychiquement et physiquement. Après que « Selina » ait été contrainte à un mariage forcé, elles doivent également faire le deuil de leur fils et frère « Aslan », assassiné en Russie suite à son renvoi par la Suisse.
Cas individuel — 07/03/2018

Ils vivaient à la rue en Italie, cette réfugiée et son fils pourront rester en Suisse

Après avoir obtenu le statut de réfugiée en Italie, « Feven » s’est rapidement retrouvée à la rue. Enceinte, elle choisit de venir en Suisse en quête de meilleures conditions de vie pour elle et son enfant. Réfugiée reconnue en Italie, cette jeune mère est, à deux reprises, renvoyée vers ce pays et s’y retrouve à la rue avec son fils en bas âge. Plusieurs procédures juridiques plus tard, « Feven » et « Sebhat » reçoivent finalement une autorisation de séjour en décembre 2017.
Cas individuel — 03/07/2013

Après 20 ans en Suisse, « Houria » se voit réattribuer un statut précaire

« Houria » et sa fille mineure voient leur permis B remplacé, après dix années, par une admission provisoire. Le Tribunal cantonal vaudois, qui reconnaît les efforts d’« Houria » pour trouver un emploi, estime néanmoins que sa détresse psychologique et l’incapacité totale de travailler qui en résulte ne justifient pas sa dépendance à l’aide sociale.