Appel en faveur d’une procédure d’asile considérant les violences subies par les femmes
Le 8 mars, le collectif « Appel d’elles » a déposé un texte doté de 8’371 signatures à la Chancellerie fédérale. Lancé il y a un an, cet appel demande que les violences à l’encontre des femmes soient considérées avec plus d’attention dans les procédures d’asile et particulièrement dans le cadre des renvois Dublin. La prise en compte des motifs de fuite propres aux femmes est inscrite dans la loi sur l’asile depuis 1998. Cependant, les membres du collectif soulignent que les violences subies durant le parcours migratoire, dans le pays d’origine ou parfois même dans le pays d’accueil ne sont pas suffisamment considérées. Ces femmes et leurs enfants portent pourtant de nombreuses séquelles physiques et psychologiques de ces événements.
Mise à jour : Le collectif a transmis des propositions concrètes au Conseil fédéral mais constate un écart entre la pratique et le discours officiel ainsi que les engagements internationaux pris par la Suisse, notamment la Convention d’Istanbul entrée en vigueur en avril 2018. Dans une newsletter adressées aux signataires de l’appel début 2019 (retranscrite sur le site asile.ch), le collectif réitère ses inquiétudes et recommandations pour que des dispositifs de protection adaptés soient mis en place dans les centres fédéraux, dans le cadre de la nouvelle procédure d’asile.
Sources : Le Courrier, Appel d’elles, le «MeToo» de la migration féminine oubliée des médias, 8 mars 2018 ; Gauchebdo, La machine de l’asile méprise les femmes, 8 mars 2018 ; voir également les témoignages publiés par Le Courrier dans les semaines précédant le dépôt de l’appel.