Visite des CFA par la Commission nationale de prévention de la torture (CNPT): un rapport qui sonne les cloches

Suisse, 31.03.2025 – Entre février et juin 2024, la CNPT a visité 8 Centres fédéraux d’asile dans la région de la Suisse romande. Dans son rapport, la Commission a pointé plusieurs manques dans les différentes structures et recommande notamment de renoncer à l’utilisation d’abris PC, d’allonger les horaires de sortie, d’améliorer les conditions d’hébergement et d’hygiène, de retirer les fils barbelés et rappelle, pour ce qui concerne le CFA de l’aéroport de Genève, qu’aucune base légale ne permet de priver de liberté au-delà de 60 jours.
Source: admin.ch, «Rapport de la Commission nationale de prévention de la torture (CNPT) au Secrétariat d’État aux migrations (SEM) sur ses visites dans les centres fédéraux d’asile (CFA) de la région d’asile Suisse romande de février à juin 2024», 31.03.2025.

Cas relatifs

Cas individuel — 25/06/2025

Refus de regroupement familial pour une famille avec double nationalité

Larissa*, originaire du Brésil, arrive en Suisse en 2022 pour vivre auprès de ses quatre enfants. Elle rejoint notamment sa fille Camila*, titulaire d’un permis C et mariée à Nicolas*, binational franco-suisse. En 2023, Larissa* demande l’octroi d’une autorisation de séjour par regroupement familial. En février 2024, le Service cantonal de la population refuse sa demande, au motif que l’ALCP ne s’appliquerait pas à leur situation. Appuyée par un mandataire, Larissa* interjette un recours contre cette décision auprès du Tribunal cantonal (TC), en soulignant la discrimination à rebours dont elle est victime. Mais celui-ci rejette son recours, en invoquant un arrêt du Tribunal fédéral qui affirme que si le lien familial qui fonde la demande de regroupement – en l’occurrence le mariage de Nicolas avec la fille de Larissa* – a été créé après l’arrivée du couple en Suisse , l’ALCP ne s’appliquerait pas.
Cas individuel — 25/07/2018

Son récit est qualifié d’invraisemblable malgré plusieurs éléments de preuve

« Yared » demande l’asile en Suisse après avoir quitté l’Ethiopie, où il a été détenu et maltraité en tant qu’opposant politique. Il présente une convocation officielle des autorités éthiopiennes et un rapport médical rédigé par un service spécialisé attestant de son état de santé et corroborant ses dires. Cependant, le SEM puis le TAF considèrent que ses déclarations sont invraisemblables et prononcent son renvoi de Suisse.