Elle a le droit de rester en Suisse
malgré un mariage blanc

Une ressortissante de la république dominicaine arrive en Suisse en 2000 pour y vivre une union homosexuelle avec son amie. Son mariage blanc avec un bâlois lui permet d’obtenir une autorisation de séjour et, en 2003, de faire venir ses trois filles en Suisse. Or, l’arrangement des époux est découvert par les autorités bâloises en 2005, lesquelles accordent à la jeune femme et à ses filles une prolongation du permis de séjour de deux ans. Une nouvelle prolongation est toutefois refusée en 2007 avec ordre de renvoi. La jeune femme obtient cependant gain de cause devant le tribunal administratif fédéral (TAF) qui considère sa situation comme étant un cas de rigueur. En effet, il a jugé légitime l’envie de la dominicaine de vivre sa relation homosexuelle et a tenu compte de sa bonne intégration en Suisse. Le jeune âge des filles à leur arrivée en Suisse a également été déterminant. Le tribunal a ainsi privilégié les intérêts de la jeune femme et de ses filles face aux intérêts d’une politique migratoire restrictive.

Source : www.jusletter.ch du 20 septembre 2010 concernant l’arrêt C-2524/2007 du 13 août 2010.

Cas relatifs

Cas individuel — 22/11/2023

Une retraite trop basse pour vivre et pas d’accès aux prestations complémentaires

Alors qu’elle a été régularisée, les autorités genevoises ne prennent pas en compte les années passées à Genève sans statut de résidence d’Emanuela*. En conséquence, cette dernière n’a pas accès aux prestations complémentaires AVS et doit continuer à travailler à l’âge de 71 ans.
Cas individuel — 02/10/2012

Renvoi d’une victime de violences conjugales
et de sa fille scolarisée depuis 9 ans en Suisse

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Le canton de Fribourg bloque une
demande de permis pourtant exemplaire

« Chris », originaire d’Angola, dépose une demande d’asile en 2005, qui sera refusée définitivement après un recours devant le TAF. Depuis son arrivée, il travaille et apprend le français. En 2010, malgré sa parfaite intégration reconnue par ses employeurs et de nombreux amis, le Service cantonal refuse d’ouvrir une procédure d’octroi d’un permis B humanitaire.